Origines internes, cognitives et subjectives

Le stress humain reste toujours une manifestation ancestrale qui est devenue une coquille vide de sens, Tandis que le stress « animal et défensif » est d’origine externe, contextuelle, environnementale, le stress « humain» est globalement d’origine interne et cognitif. Ce sont souvent nos pensées, des croyances limitantes en l’occurrence incohérentes, contradictoires, qui déclenchent le stress.

Nos croyances sont issues de nos propres expériences de vie et de nos traumatismes depuis notre conception. Nous héritons aussi des expériences de nos ancètres (psychogénéalogie).

Nous ne stressons pas tous pour les mêmes raisons, dans les mêmes conditions. Nous n’apprécions pas tous les événements de la même façon, ni dans leur signification, ni même dans leur gravité.

Les messages contraignants (ou drivers)

Hérités de notre éducation, ils sont issus des expressions et injonctions que nous avons entendus fréquemment dans notre enfance, et qui étaient la condition sine qua non de l’obtention de la reconnaissance de nos parents, ou du moins des personnes qui nous ont élevés, et/ou qui ont participé à notre éducation, comme nos professeurs, par exemple.

Un double effet pervers

Ils régissent nos comportements malgré nous et parfois aux dépends de ce qui est bon pour nous favorisant au passage la dévalorisation et la faible d’estime de soi.
Nous sommes une combinaison unique de ces messages et nous accordons à chacun un degré d’importance et de nécessité très variable qui ne favorise pas l’universalité de la distinction entre ce qui est “bien” et ce qui ne l’est pas.

Dans le même temps, un message contraignant détermine nos attentes vis à vis des autres.

Cependant, rappelons-nous que nous avons les qualités de nos défauts : à chaque driver correspond des aptitudes spécifiques.

Cinq messages contraignants

  • Sois fort : “il faut être courageux”, “un grand garçon ne pleure pas
  • Sois parfait : “tu peux mieux faire”, “c’est pas mal mais j’attendais mieux de toi”…
  • Fais plaisir : “fais plaisir à ta mère”, “tu me fais de la peine”, “ne sois pas égoïste”, “sois gentil
  • Dépêche-toi : “arrête de traîner”, “tu es trop lent” …
  • Fais des efforts : “donne-toi un peu de mal”, “à vaincre sans effort on triomphe sans gloire

Le stress au travail

SituationLe stress apparaît depuis une quinzaine d’années comme l’un des risques majeurs auquel les organisations et entreprises doivent faire face : un salarié européen sur cinq déclare souffrir de troubles de santé liés au stress au travail.

Sans nier l’existence de facteurs personnels, il est primordial de rechercher le lien possible avec le contexte professionnel (surcharge de travail, objectifs insuffisamment définis, relations difficiles avec la hiérarchie, manque d’autonomie…).

Identifier les facteurs de stress au travail

Nous ne réagissons pas tous de la même façon face à une situation stressante. Notre réaction dépend notamment de la façon dont nous percevons l’enjeu et les ressources à notre disposition pour y faire face. Malgré ces différences de perception, certaines caractéristiques des situations de travail sont identifiées comme pouvant générer du stress. On peut regrouper ces caractéristiques en cinq grandes catégories.

Principaux facteurs de stress en milieu professionnel

La nature de la tâche ou le contenu du travail à effectuer – L’organisation du travail – Les relations de travail – L’environnement physique et technique – L’environnement socio-économique de l’entreprise – La mauvaise santé économique de l’entreprise ou incertitude sur son avenir.

Symptômes du stress au travail au sein de l’entreprise

À l’échelon individuel, les manifestations pathologiques induites par le stress lui-même (et non par ses causes liées au conflit sous-jacent) sont nombreuses et parfois lourdes à supporter :

  • Manifestations comportementales : confusion, blanc mental, dispersion, perte de mémoire, manque d’initiative, perte de plaisir, perte de confiance en soi et/ou en les autres, victimisation, anxiété, agitation, insatisfaction permanente, impatience, susceptibilité, agressivité, découragement, dépression…
  • Manifestations physiques : tensions corporelles, migraine, spasmes, maux de ventre, troubles digestifs (diarrhées), asthme, allergies, hypertension artérielle, maladies cardiovasculaires, infections, addictions (tabac, alcoll, cannabis ..), boulimie, troubles du sommeil, accidents, …

Le burn-out ou syndrome d’épuisement

Le Syndrome d’épuisement professionnel

Dans le détail, les victimes de cette maladie professionnelle vont s’épuiser mentalement et physiquement en essayant d’atteindre des objectifs irréalisables ou d’accomplir des tâches insurmontables.

Le burn-out semble souvent survenir tout d’un coup, pourtant il est le résultatd’un processus lent, d’une tension continue durant de longs mois ou années jusqu’à l’épuisement.

Reconnaître les signes du burn-out

Plusieurs signes peuvent vous permettre de savoir si vous souffrez du burn-out :

  • Vous vous fatiguez plus facilement et avez souvent des difficultés pour vous lever le matin
  • Vous travaillez de plus en plus alors que votre rendement diminue constamment
  • Vous avez l’impression que vos efforts sont rarement remarqués
  • Vous avez une attitude plus désabusée
  • Vous oubliez parfois vos rendez-vous
  • Vous êtes plus irritable
  • Vous voyez de moins en moins votre famille et vos amis intimes.

Burn-out ou dépression ?

Le burn-out (ou épuisement professionnel) est nécessairement lié au travail. Dans la dépression, le travail n’est pas la cause première, mais peut être un facteur aggravant. De plus, en cas de burn-out, la personne atteinte est toujours en situation de stress chronique, tandis que c’est le cas 1 fois sur 2 pour la dépression. Des différences physiologiques ont aussi été constatées.

Le burnout parental

Le burnout parental est un état de stress prolongé, d’épuisement émotionnel et de démotivation qui peut survenir chez les parents. Parfois tabou chez les parents, ce burn-out ne doit pas être négligé. Quand il dure dans le temps, il peut en effet affecter la santé mentale et physique des parents et agir négativement sur la vie de famille et sur la relation avec les enfants.

Les causes du burnout parental sont multiples et peuvent varier d’une personne à l’autre :

  • Surcharge de travail et de responsabilités liées à l’éducation et à la prise en charge des enfants ;
  • Manque de temps pour soi et de temps de qualité avec son conjoint ou sa famille ;
  • Conflits et des tensions au sein de la famille ;
  • Problèmes de santé mentale ou physique, tels que l’anxiété, la dépression, le stress ou les troubles du sommeil ;
  • Dépendance au téléphone et aux écrans, qui peut entraîner un manque de communication et de présence dans la vie de la famille ;
  • Problèmes financiers ou professionnels qui peuvent augmenter le stress et la pression sur les parents.

Certaines catégories de personnes sont davantage touchées : les familles monoparentales, les parents ayant des enfants à besoins spéciaux (handicap), les parents aux emplois du temps professionnels chargés, ou encore les familles étant dans une situation économique instable.

Les conséquences du burn-out parental

Le burnout parental peut avoir des conséquences néfastes sur la santé mentale et physique des parents, ainsi que sur la vie de famille et sur la relation avec les enfants : dégradation de la santé mentale avec l’apparition de troubles psychiques, augmentation des pensées suicidaires, troubles du sommeil, risque accru d’addictions, dégradation de la qualité de la vie de famille et de la relation avec les enfants, conséquence sur l’enfant avec un impact sur son développement, augmentation des risques de violence sur l’enfant, risque de négligence de l’enfant, augmentation du risque de séparation ou de divorce….

Stress post-traumatique

L’état de stress post-traumatique (ESPT) est un état se caractérisant par le développement de symptômes spécifiques faisant suite à l’exposition à un événement traumatique dans un contexte de mort, de menaces de mort, de blessures graves ou d’agression sexuelle.

L’exposition à l’événement traumatique peut se faire de différentes façons:

  • La personne a vécu personnellement le ou les événements.
  • La personne a été témoin de ce ou de ces événements survenus à d’autres personnes.
  • La personne a appris que ce ou ces événements étaient survenus à un membre de sa famille proche ou à un ami proche.

Dans le contexte du décès d’un proche, l’événement doit être violent ou accidentel.

L’ESPT peut survenir à tout âge y compris durant l’enfance. Les symptômes apparaissent habituellement dans les trois premiers mois suivant l’événement traumatique bien qu’il puisse exister un délai de plusieurs mois ou même de plusieurs années avant que les symptômes n’apparaissent.

Quels sont les principaux symptômes de l’ESPT ?

Lorsque l’individu est témoin ou est confronté indirectement à un événement particulièrement traumatisant, il peut éprouver une peur intense, un sentiment d’impuissance ou d’horreur.

Par la suite, un ensemble de symptômes et de comportements spécifiques peuvent apparaître.

  • Des reviviscences: souvenirs répétitifs et envahissants de l’événement, cauchemars
  • De l’évitement : évitement des souvenirs, pensées et sentiments liés au traumatisme et évitement des éléments (personnes, lieux, activités, objets, situations) rappelant le traumatisme
  • Des altérations cognitives et émotionnelles : Incapacité à se rappeler un aspect important de l’événement traumatique, croyances négatives persistantes et exagérées au sujet de soi, émotions négatives persistantes (peur, horreur, colère, culpabilité, honte)…
  • L’hyperactivation du système nerveux: comportement imprudent ou autodestructeur hypervigilance, sursauts, difficultés de concentration, insomnie

Le stress en fonction du sexe et de l’âge

Le stress chez la femme

Le rythme de vie des femmes est souvent plus soutenu. Les femmes ont souvent beaucoup de choses à assumer : le travail, les soins et l’éducation des enfants, les travaux ménagers … Entre toutes ses tâches il leur reste parfois peu de temps pour elles. Le stress peut donc arriver rapidement et entraîner un burn-out parental.

Le stress chez l’homme

L’homme a parfois des fonctions importantes au travail qui demandent une grande responsabilité. Ils doivent trouver le mixte entre réussite professionnelle et personnelle. Tandis que les femmes développent plutôt de l’anxiété, les hommes réagissent par de la colère et de l’agressivité. Concernant les réactions extrêmes au stress, les femmes développent plus facilement des dépressions tandis que les hommes montrent plus de problèmes d’addiction (alcool, tabac, cannabis…) et dans les cas extrême, il est important de noter que le nombre de suicide chez les hommes est largement supérieur aux femmes.

Le stress chez l’enfant

Différents facteurs peuvent être à l’origine du stress chez l’enfant. L’enfant peut ressentir temporairement du stress lors d’un changement important des habitudes, par exemple la naissance d’un frère ou d’une sœur, un déménagement, un événement émotionnel, par exemple le décès d’un proche ou la séparation des parents.

Les enfants peuvent aussi souffrir de stress chronique lorsque des situations problématiques persistent, par exemple : maltraitance, la pression prolongée quant aux résultats scolaires, conflits familiaux, parents abscents …

Les signes du stress chez l’enfant peuvent être comportementaux, tels que l’isolement ou l’agressivité, ainsi que psychosomatiques (maux de ventre, maux de tête, énurésie, encoprésie, maladies ORL … ).

Le stress, surtout chez les tout petits, peut aussi se traduire par un retard de développement. Il est important de repérer et traiter le stress chez l’enfant afin d’éviter les troubles du développement.

Pour cela, l’enfant doit pouvoir s’apaiser. Il a besoin de moments pour se ressourcer dans les bras de ses parents ou dans son sommeil. Il est aussi important de l’écouter pour savoir ce qui est difficile pour lui.

Je peux aider votre enfant en cherchant ses sources d’angoisse et l’aider à l’apaiser.

Le stress chez l’adolescent

L’adolescence est une période de grand changement corporel, émotionnel et social. Ces transformations rapides associées à différents sentiments ne sont pas toujours faciles à gérer et peuvent amener du stress chez l’adolescent.

De plus, les examens prennent une nouvelle importance puisqu’ils déterminent la suite du parcours scolaires, puis l’orientation professionnelle. Le jeune stresse d’autant plus pour avoir son brevet, puis son bac, car son avenir en dépend. S’il se met des objectifs trop hauts (perfectionnisme) ou si on exerce trop de pression sur lui, il peut vite se sentir pas incapable de répondre à ces exigences.

Aujourd’hui, les adolescents peuvent faire face à un mauvais climat scolaire : violence, harcèlement, rejet, difficultés d’integration…

Ils font l’apprentissage de la vie affective et sexuelle (1ers amours et désordres amoureux …)

Le stress s’installe chez l’adolescent par des maux de ventre ou de tête, des troubles du sommeil, de l’isolement, de l’agressivité, des comportements addictifs …

Les formes extrêmes du stress peuvent être de la violence importante, des fugues et de l’absentéisme scolaire. Mais le stress peut aussi se retourner contre l’adolescent lui-même : il peut présenter des formes d’automutilation/scarification (se faire mal lui-même), développer une dépression ou faire des tentatives de suicide. Les tentatives de suicide ne reflètent pas forcément une envie de mourir mais le souhait que cet état de mal-être s’arrête. C’est un vrai appel à l’aide.