Le patient sous hypnose se trouve dans un état d’intense relaxation physique et de concentration mentale ce qui lui permet de dépasser la partie de son esprit qui est régie par la logique (il lâche prise et met son esprit d’analyse de côté), ce qui va l’habiliter à explorer ses ressources intérieures : capacités physiques aussi bien que mentales, et à voir les choses différemment que par la pensée consciente normale. La mémorisation, la créativité, les capacités d’apprentissage sont décuplées.
L’état hypnotique offre donc au patient une expérience pendant laquelle les limitations habituelles de ses pensées sont provisoirement suspendues. Des croyances, des habitudes, des idées toutes faites acceptées depuis l’enfance peuvent bloquer les possibilités d’épanouissement ou d’adaptation. Or, ces frontières difficiles à franchir à l’état de veille habituel s’effacent lors de la transe et des réaménagements dans l’appréhension de la réalité deviennent possibles. Autrement dit, en hypnose, la perception de ce que nous vivons est modifiée ce qui nous permet d’être plus ouverts sur nous-mêmes ainsi qu’au changement.
L’état hypnotique est précisément ce moment de conscience où les choses sont perçues autrement.
L’état hypnotique permet également de contrôler des processus physiologiques : la coagulation du sang, la cicatrisation de la peau, etc. L’hypnose a pour effet de diminuer l’importance des symptômes d’un certain nombre de pathologies, et de développer chez l’individu des comportements inédits, lui permettant de mettre à distance le motif d’une souffrance, voire dans certains cas, de la résoudre.
Cet état permet donc de mettre en œuvre des processus psychologiques fréquemment utilisés par le sujet dans sa vie quotidienne. Le thérapeute utilise la faculté physiologique spontanée du patient à entrer en hypnose, la cultive et l’entretient dans un but thérapeutique.