L’hypnotisabilité est l’aptitude à être hypnotisé. L’état hypnotique étant la reproduction d’un état naturel et spontané, tout le monde peut y avoir accès, mais pas forcément de la même façon. Si la plupart des individus répondent bien à des suggestions verbales directes, d’autres auront besoin d’une approche indirecte pour provoquer l’état de conscience modifiée recherchée. Mais il faut avant tout qu’ils acceptent de coopérer. Selon l’échelle de « suggestibilité hypnotique » mise au point par l’université de Stamford, 5 % d’entre nous sont réfractaires à l’hypnose et 10 % seulement parviennent à entrer rapidement en état d’hypnose profonde. Mais on ignore toujours pourquoi. Il n’y a, à ce jour, aucune corrélation démontrée entre la structure de la personnalité et la suggestibilité.
Vous devrez apprendre à ne rien faire, à oublier provisoirement le monde extérieur et à lâcher prise. Dans la mesure où nous sommes habitués à être vigilants, il s’agit bien d’apprendre un nouveau type de comportement. L’apprentissage de la méthode et sa répétition régulière permet à chacun de pouvoir entrer avec de plus en plus d’aisance et de rapidité en hypnose : comme pour un sport, plus on s’exerce et plus on progresse !
Toutefois, il arrive souvent lors des premières séances d’hypnose que le patient n’ait pas l’impression de vivre une expérience particulière et il lui faudra un certain apprentissage pour accéder à des états plus profonds. Notons cependant que la profondeur de la transe n’est pas nécessairement un critère de qualité. Des résultats thérapeutiques étonnants peuvent être constatés à la suite d’expériences hypnotiques superficielles. On peut comparer le travail psychologique à la natation. On peut nager aussi bien dans la petite et dans la grande profondeur d’une piscine. De même, on peut réaliser un travail de qualité aussi bien dans une transe légère que dans un état hypnotique profond.