La Nutrition Cellulaire Active, mise au point par le Dr Claude Lagarde, est le fruit du long cheminement d’un homme qui, dans le sillage de Catherine Kousmine et Jean Seignalet, pense la médecine autrement. Fasciné par le rôle primordial des oligoéléments, catalyseurs, et des vitamines, cofacteurs des réactions enzymatiques, il n’a de cesse que de toujours revenir au fonctionnement cellulaire. Au fur et à mesure de l’avancée de son travail, il a reconstitué les principaux schémas d’échanges métaboliques, qui sont au nombre de sept, nommés « terrains C.H.A.N.B.I.O. », validant ainsi scientifiquement les notions naturopathiques de terrains et de profils nutritionnels.
Ces terrains déséquilibrés favorisent l’apparition d’une série de troubles fonctionnels puis organiques plus ou moins spécifiques (affections cutanées, fatigue nerveuse, fragilité osseuse, altérations des fonctions endocrines …) qui ne sont que les signes extérieurs de perturbations biologiques internes.
Les recherches en biologie cellulaire et en nutrithérapie ont permis d’établir que nos cellules sont perturbées dans leurs fonctions si elles sont polluées (déchets métaboliques, toxines) et/ou carencées en nutriments essentiels (oligo-éléments, vitamines, acides gras polyinsaturés, antioxydants, acides aminés).
En conséquence, les déséquilibres dont elles souffrent peuvent être liés à notre environnement, notre mode de vie, à nos erreurs alimentaires et à une mauvaise assimilation des nutriments. L’importance de ces perturbations, au niveau cellulaire, conditionne en grande partie notre état de santé général et les troubles dont nous souffrons.
Spécificité individuelle
Nous disposons tous à la naissance un patrimoine génétique. Peu de personnes, malgré une hygiène de vie irréprochable, acquiert un parfait capital génétique. Ce capital nous permet de faire face aux maladies et déséquilibres de tout ordre : désordres alimentaires, pollution, champ magnétique, facteurs psychologiques…
Le bilan nutritionnel
Un bilan nutritionnel peut être établi par un praticien, à l’aide du questionnaire IoMET qui permet de déterminer la nature du terrain du patient. Celui-ci doit répondre à 80 questions sur son alimentation, mode de vie et santé (symtômes).
Pour relancer le métabolisme, la Nutrition Cellulaire Active, dans une 1ère étape, apporte des oligo-éléments correspondant au terrain déséquilibré , sous forme ionique et à doses physiologiques, conditions de leur assimilation. C’est à cette condition que pourront être efficaces les autres nutriments essentiels apportés en complémentation (acides gras, vitamines, acides aminés…) dans une 2ème étape.
Ces terrains s’expriment de la façon suivante dans notre vie quotidienne.
Le terrain de carence en acides gras polyinsaturés (AGPI)
Il résulte d’un manque en acides gras essentiels et donc en prostaglandines nécessaires à la protection cardio-vasculaire, à l’édification de nos tissus cérébraux et nerveux, à la synthèse de nos membranes cellulaires et enfin à tous les processus inflammatoires et immunitaires. Les conséquences de ce terrain sont plutôt d’ordre immuno-allergiques : fragilité immunitaire qui se traduit par des troubles ORL chroniques et diverses allergies. Il peut y avoir aussi une fragilité féminine avec pertes de cheveux, troubles cutanés… Il est nécessaire de maintenir par l’alimentation, un équilibre des deux familles principales d’acides gras essentiels. En cas de carence, la prise de compléments alimentaires est envisageable principalement à base d’huile d’onagre ou de bourrache riches en acide gamma-linolénique primordiale pour la synthèse des prostaglandines 1 et non synthétisée par l’organisme. La DHA ou l’EPA, précurseurs des prostaglandines de type 3 se trouvent à l’état naturel dans le poisson des mers froides se nourrissant exclusivement de phytoplanctons : sardines, maquereaux, harengs, saumons.
Le terrain hypoglycémique
Il est la conséquence d’une surconsommation de sucre à index glycémique élevé et raffiné la plupart du temps. Ce terrain entraîne une fatigue et une usure de l’organisme afin de compenser les fréquentes hypoglycémies réactionnelles induites par cette consommation excédentaire de sucres rapides et dénaturés. Il s’ensuit un effet « boule de neige » néfaste et toxique pour l’organisme. Les désordres métaboliques sont nombreux et nécessitent l’apport régulier de micronutriments ainsi que l’activation d’un régime hypotoxique. Les hypoglycémies réactionnelles de ce terrain sont extrêmement nocives et particulièrement quand les cellules cérébrales manquent de glucose, elles fonctionnent mal et induisent divers troubles : dépression, anxiété, étourdissements, asthénie, assoupissements, manque de réactivité, hyperémotivité, irritabilité, céphalées, spasmes musculaires, troubles du sommeil, dyspepsies chroniques, douleurs musculaires et tendino-ligamentaires. Les affections à caractère neurologique sont prédominantes. Ce terrain est amélioré par le régime hypotoxique, la réduction du café, et de l’alcool, le remplacement du sucre raffiné par du sucre complet (avec modération), la consommation d’aliments riches en fibres pour retarder l’absorption du glucose. La prise de compléments alimentaires sous forme de vitamine du groupe B et d’oligoéléments comme le chrome (régulateur glycémique) peut s’avérer indispensable. Le petit-déjeuner doit privilégier les protéines avec ce terrain.
Le terrain baso-colitique
Il résulte d’un déséquilibre entre la flore de fermentation et la flore de putréfaction de l’intestin. Pour simplifier, disons que la flore de fermentation est protectrice avec la présence de germes saprophytes alors que la flore de putréfaction est plutôt génératrice de toxines. L’excès de viandes riches en purines, l’absence de fibres mais aussi la consommation de produits raffinés en général, affaiblissent la flore de fermentation au profit de la flore de putréfaction. Les probiotiques que sont les germes saprophytes et les prébiotiques que sont les fibres végétales et autres celluloses présentes dans les légumes et les fruits permettront de rétablir un certain équilibre sur ce terrain. Eléments importants de la flore de fermentation, les lactobacilles améliorent la digestion du lactose et produisent une quantité importante d’acide lactique ce qui évite ainsi la prolifération de la flore de putréfaction qui elle, ne peut se développer dans un milieu acide, neutralisant ainsi les excès d’ammoniaque et autres toxiques. Les lactobacilles renforcent également les défenses locales et générales.
Le terrain acide
Il est la conséquence d’un déséquilibre au niveau des paramètres du pH sanguin. L’organisme tend à s’acidifier. L’alimentation est encore une fois responsable majeure de cette acidification par un abus de produits en majorité acidifiants comme les viandes, les fromages, les céréales fortes, certains fruits acides comme les agrumes (mais pas vraiment) et bien entendu tous les aliments raffinés et dénaturés dépourvus de micronutriments essentiels. La mise en jeu des systèmes tampons mais aussi l’efficacité des organes éliminateurs comme le poumon, le rein et la peau permettent le rétablissement du terrain. Le régime hypotoxique ainsi que la complémentation en minéraux est nécessaire pour le rétablir mais d’autres facteurs comme le stress, le mode de vie sédentaire, le surmenage et l’environnement pollué sont susceptibles de provoquer un terrain acide
Le terrain neurodystonique
Il est plutôt orienté sur la composante psychologique et nerveuse avec un mode de vie déséquilibré et stressant entraînant à terme un épuisement physique et mental. Là encore, il faut évoquer le rôle prépondérant des micronutriments qui assurent la complémentarité dans la synthèse de certains neurotransmetteurs nécessaires à ce terrain comme la sérotonine, la dopamine ou la noradrénaline et évitent ainsi le cortège de symptômes psychiques comme l’irritabilité, l’insomnie, la fatigue nerveuse, l’hyperémotivité etc. Ce terrain exprime une sensibilité exacerbée aux agressions extérieures pouvant aboutir à une réelle tension nerveuse avec épuisement psychique et physique. Les compléments alimentaires qui améliorent les processus enzymatiques dans ces cas-là sont les vitamines du groupe B, les oligoélements, les acides gras essentiels et les anti-radicaux libres.
Le terrain intoxiqué
Il regroupe l’ensemble des déséquilibres avec un abus alimentaires en matière de produits toxiques. L’organisme est littéralement envahi par des excès de toutes sortes tant alimentaires qu’environnementaux (toxines endogènes et exogènes). L’alcool, le tabac, toutes les pollutions terrestres (solvants, pesticides, métaux lourds, polymédication, gaz, amalgames dentaires, champs électromagnétiques, radiations…) sont responsables de troubles métaboliques divers tel que diabète, hyper ou hypothyroïdie, cholestérol, acide urique, obésité, insuffisances, maladies chroniques, cardiovasculaires, cancers etc. L’accumulation de radicaux libres provoque une intoxication générale de l’organisme. Encore une fois, l’alimentation hypotoxique et biologique est nécessaire avec la prise concomitante d’antioxydants naturels pour rétablir l’équilibre.
Le terrain dégénératif ou oxydé
Il résulte d’une dégénérescence générale avec une intoxication par les radicaux libres ainsi qu’un vieillissement cellulaire global. La surproduction de radicaux libres est la carte d’identité de ce terrain et les signes les plus visibles se manifestent tout d’abord au niveau de la peau (développement accéléré des rides, cernes et taches de vieillesse) puis au niveau interne avec dégénérescence cellulaire et tissulaire. Apparaissent alors les maladies chroniques, inflammations chroniques, troubles neurodégénératifs, auto-immun, faiblesses et insuffisances des émonctoires, scléroses…On observe le plus souvent ce terrain chez certaines personnes âgées. Néanmoins, l’instauration d’un régime hypotoxique et l’apport immédiat de compléments minéraux et anti-oxydants améliore ce terrain.