La chronobiologie
- Le temps a une influence nette sur l’ensemble des organismes vivants quels que soient les niveaux d’organisation observés, de la cellule jusqu’au comportement humain
- L’influence du temps se manifeste le plus souvent sous la forme de rythme biologique
- Ces rythmes biologiques sont endogènes, codés génétiquement mais modulés par les synchroniseurs « externes »
- Les synchroniseurs sont des influences extérieures dont les principales sont, pour l’être humain, le rythme social et la photopériode (alternance jour/nuit)
- On décrit ainsi des rythmes d’à peu près 24 heures dits « circadiens », des rythmes plus courts que 24 heures dits « ultradiens » et des rythmes beaucoup plus longs (7 jours, 21 jours, 1 an) dits « infradiens ».
La chronobiologie a une influence sur la nutrition notamment sur les facteurs d’assimilation et la biodisponibilité nutritionnelle.
A tous les niveaux du métabolisme d’un aliment ou d’un nutriment, il existe des variations temporelles. Celles-ci sont liées aux rythmes biologiques :
- des capacités digestives enzymatiques,
- des capacités d’assimilation et d’absorption via les entérocytes,
- des capacités de métabolisme secondaire par les enzymes hépatiques (transaminases, transférases, cytochromes…).
Par ailleurs, la sensibilité des différents récepteurs aux nutriments varie au cours de la journée: c’est ce que l’on appelle la chronesthésie. Le devenir métabolique d’un nutriment ou d’un micronutriment va donc être différent en fonction de l’heure d’administration: ceci pourra avoir des applications pratiques en diététique et en supplémentation micronutritionnelle.
Chaque fonction et chaque cellule prise isolément ne peut pas effectuer en même temps son activité physiologique, la fonction de renouvellement de son intégrité et sa multiplication pour son remplacement. Elle effectue donc chaque fonction dans une tranche horaire précise.
La chrononutrition se base sur la chronobiologie pour définir à quel moment un aliment donné peut être mangé.