Comme nous l’avons vu précédemment, faire face à une situation stressante est une réaction normale pour notre survie. Cette réponse adaptative et instantanée dure quelques minutes à quelques heures le temps de gérer ou éviter un événement nuisible.
C’est lorsque la période de stress se prolonge que le stress devient néfaste.
Plus la période de stress se prolonge et plus elle est préjudiciable pour l’organisme.
Ainsi, il existe 3 phases dans les mécanismes d’adaptation en fonction de la durée de l’exposition au stress :
1ère phase : l’alarme
La phase d’alarme est la réponse instantanée à n’importe quelle situation de stress (physique ou psychique), avec ses modifications physiologiques adaptatives et bénignes…Le système nerveux soumis à un événement stressant provoque la libération d’hormones ; adrénaline et noradrénaline pour nous préparer à gérer au mieux et au plus vite la situation (fuir ou combattre). Cette activation est responsable d’effets stimulants cardio-vasculaires : augmentation de la fréquence cardiaque, de la pression artérielle, tensions musculaires entre autres, réactions connues de tous face à un danger potentiel. Une fois la menace écartée, les systèmes de régulation entrent en jeu permettant ainsi le retour à l’équilibre et tout rentre dans l’ordre au bout de quelques minutes.
2nde phase : la résistance
Toutefois si l’exposition au stress se prolonge, l’organisme entre dans la deuxième phase, appelée phase de résistance, et c’est à ce moment-là que le stress peut devenir nuisible.
Au cours de la phase de résistance la mobilisation des énergies de l’ensemble du corps est nécessaire et c’est le système hormonal qui prend la relève avec la sécrétion de cortisol, la fameuse hormone du stress. La durée de cette phase est fonction de l’intensité et de la durée de l’exposition à l’agent stressant et des capacités d’adaptation de l’organisme. Cette libération de cortisol est d’ailleurs à l’origine d’une détresse émotionnelle, s’exprimant au travers différents symptômes, en fonction des individus…
Voici les symptômes possibles de la phase de résistance :
- Anxiété : peur, inquiétude, malaise intérieur…
- Angoisse : fatigue, palpitations, oppression, troubles digestifs
- Tensions : tétanie, tensions et spasmes musculaires (évocateurs d’une carence en magnesium), tension dans les mâchoires
- Hypervigilance : difficultés de concentration, troubles de la mémoire, perte de motivation, troubles de l’endormissement, réveils nocturnes, réveil trop tôt…
3ème phase : l’épuisement
Si le stress persiste plusieurs mois, on parle alors de stress répétés ou de stress chronique. L’organisme ne peut plus faire face. Cela entraîne une dépense énergétique importante et durable des ressources de l’individu le mettant dans un état de « survie ». C’est la bascule dans la troisième phase qui est la phase d’épuisement. Cette phase engendre des faiblesses dans les capacités adaptatives de l’individu face au stress :
- D’un côté, l’organisme ne peut plus répondre de façon adaptée, la production des hormones diminue ainsi que la résistance physique.
- De l’autre, ce sont toutes les réponses physiologiques perturbées qui viennent s’ajouter, ce qui a pour effet d’amplifier l’effet du stress négatif sur l’individu.
A l’extrême le stress provoque l’apparition de pathologies graves dont nous pouvons noter les plus sévères :maladies cardio-vasculaires, ulcères, colites, diabètes, certaines formes d’asthme, eczéma, fibromyalgies, inhibitions des mécanismes de la croissance (vieillissement accéléré) et de la reproduction (stérilité), certains cancers, des dépressions qui peuvent aller jusqu’au burn-out et à l’acte suicidaire.